Le séminaire général
Le Séminaire est transversal aux différents axes de recherche du Lise
Programme du séminaire 2023
Coordonné par : Gwenaëlle Perrier, Sebastián Pizarro Erazo, Ferruccio Ricciardi et Catherine Spieser.
Le séminaire général du LISE a vocation à réfléchir aux enjeux contemporains de la recherche en invitant des chercheurs et chercheuses externes au laboratoire sur des sujets qui ne sont pas forcément au cœur de ses activités. Ce temps d’échange vise en effet à aborder des questions « générales » de sciences sociales qui nous permettent de sortir de nos cas d’études respectifs et de nous faire une idée plus précise de notions et d’échanges qui apparaissent souvent vagues et déformés au gré des controverses scientifiques, sociales et politiques. Ce faisant, il se veut un espace de rencontre et de débat transversal, susceptible de susciter le dialogue entre les disciplines et les approches. Après avoir abordé des thématiques relatives à l’approche postcoloniale en littérature, à l’analyse du travail gratuit au travers des outils conceptuels du féminisme matérialiste, au tournant global dans les sciences sociales, aux questions des transfuges de classe ou encore de l’histoire des pollutions, le programme de cette année entends susciter la curiosité et la discussion autour de la notion de « race » et de son inscription dans l’histoire républicaine, de la sociologie des objets et de la relecture féministe des trajectoires intellectuelles.
La notion de race et les débats qu’elle suscite doivent être compris sur le temps long, en particulier au XIXe siècle. Issue des sciences naturelles, la race a été au cœur d’une nouvelle science, l’anthropologie, qui s’est inscrite dans l’idéologie et dans les réseaux de la IIIe République, et qui a nourri les imaginaires et justifié la rhétorique comme les pratiques républicaines, notamment coloniales. Cet ouvrage contribue donc à recontextualiser la « question raciale » et les débats sur les questions identitaires en France à l'aide d'une opération d'historicisation qui, sous plusieurs aspects, est sans doute la bienvenue. |
Pourquoi se soucier-t-il des choses ? Qu’est-ce qu’une entrée par la maintenance apporte-t-elle aux sciences sociales et à la compréhension de notre rapport au monde ? À partir d’une enquête ethnographique auprès de celles et ceux qui maintiennent les choses au quotidien, les auteurs cherchent à répondre à ces questions et à nous rendre sensible à un véritable travail du care qui contribue à rendre notre monde beaucoup plus vivable. |
Composé d’articles, d’entretiens, de récits et de cartes mentales, cet ouvrage s’appuie sur la métaphore familiale pour saisir ce que l’on considère d’ordinaire comme étranger à la sphère professionnelle et intellectuelle. En retraçant les multiples histoires d’un engagement collectif – le féminisme – qui a transformé la pratique des sciences humaines et sociales, il invite à comprendre de manière réflexive les héritages, les liens, les ruptures, les griefs ou les passages de relais entre les générations à la fois d’intellectuelles et de militantes. |