Joannes Paulus Silva Forte

Le va-et-vient du travail : le contrat de travail intermittent dans les grands magasins du Brésil

29 juillet 2024


Joannes Paulus Silva Forte, Le va-et-vient du travail : le contrat de travail intermittent dans les grands magasins du Brésil, Les Cahiers du Lise, n°22, 2024.  

Ce Numéro 22 des Cahiers du Lise fait référence au projet postdoctoral développé dans le cadre de la coopération internationale entre l'Université d'État Vale do Acaraú (UVA-CE), à Sobral - Brésil, et le Laboratoire Interdisciplinaire pour la Sociologie Économique (Lise) – UMR 3320 Cnam- CNRS, à Paris - France. L'objectif de cette proposition de recherche est d'analyser les conséquences du contrat de travail intermittent, établi par la réforme du travail (loi n° 13 467/2017), sur la vie des travailleurs des grands magasins du Brésil actuel.
Pour atteindre cet objectif, j'utilise une méthodologie d'approche qualitative, qui comprendra un travail de terrain dans les succursales des trois plus grands magasins (« Renner », « Riachuelo » et « C&A ») situés dans l'État de Ceará – Brésil : des entretiens semi-structurés avec des travailleurs.euses embauché.e.s sous forme de travail intermittent, l’analyse de documents. Les sources de recherche comprennent les situations de travail concrètes vécues par les travailleurs et leurs témoignages, les lois, les documents institutionnels et les bases de données du Registre général des travailleurs employés et chômeurs (« CAGED »), de l'Institut brésilien de géographie et de statistiques (« IBGE »), du Département intersyndical de statistiques et d'études socio-économiques (« DIEESE »), entre autres. Au préalable, le potentiel de précarisation du travail et de la vie des travailleurs est identifié, en raison de la flexibilisation qui s'est produite avec la légalisation des contrats de travail intermittents, réglementant le travail sporadique, avec une alternance de périodes de service et d'inactivité, connues sous le nom de « bicos » (« petits boulots », en français).

En d'autres termes, l'État a créé une zone grise au moyen d'une « innovation législative » qui permet d'embaucher des travailleurs sans garantie de fournir le travail contracté et sans garantie d'un revenu minimum et continu, une situation résultant de l'avancée du projet capitaliste néolibéral sur les droits du travail et la protection sociale, un scénario dans lequel j'essaie de découvrir le travail à partir de la vie des travailleurs.

Mots-clés : Zone grise. Emploi discontinu. Flexibilisation. Précarité. Régulation. Brésil

CL22 Joannes Paulus Silva Forte

Les Cahiers du Lise