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L'axe Genre, Droit, Discriminations (G2D)

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Cet axe s’inscrit dans la continuité des travaux menés par le Groupe genre du Lise fondé en 2005 par Chantal Nicole-Drancourt et Isabelle Berrebi-Hoffmann, et dont le but était de créer un espace de réflexion transversal sur les études de genre et les approches qu’elles mobilisent, aussi bien en sociologie que dans d’autres disciplines (droit, sciences de gestion, socio-économie, ergonomie, etc.).

Depuis fin 2014, sous la coordination de Marie Mercat-Bruns, Arnaud Lechevalier et Ferruccio Ricciardi, il s’est donné une thématique commune autour de laquelle les participants – internes ou externes au labo – ont été invités à intervenir : « Jeux de frontières : catégories, genre, politique ». Le séminaire de l’axe a ainsi permis de réfléchir au processus de « fabrication » des catégories dans les rapports de genre.
Différentes contributions, émanant de chercheurs issus de disciplines variées, dans la tradition interdisciplinaire du Lise, ont ainsi permis d’interroger la manière dont ces catégories, sont mobilisées dans des espaces différents (travail et entreprise, famille, politiques publiques, action collective…), qu’elles soient de type juridique, administratif, statistique, socioéconomique ou politique. Leur processus de construction, au travers de débats, de remises en cause, de conflits, de cristallisations engageant des acteurs et des institutions divers ont pu être analysés. Un ouvrage collectif issu de cette réflexion est actuellement sur le point d’être achevé (publication prévue en 2022).

Depuis la rentrée 2019, l’axe Genre est coordonné par Marie Mercat-Bruns, Ferruccio Ricciardi, et Frédérique Pigeyre titulaire de la Chaire « Genre, mixité, égalité femmes/hommes de l’école à l’entreprise » créée au Cnam en 2018.

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Programme 2023-2024

Enjeux d’inclusion : genre, mobilités, environnement

La notion d’inclusion est de plus en plus présente dans le débat public, en droit de l’éducation et en droit international comme dans la communication des organisations et des entreprises. En parallèle ou tandem avec les programmes d’intégration ou d’insertion prônées par les politiques publiques ou les programmes de diversité déployés par les services RH des entreprises, l’inclusion est censée contribuer tout à la fois à la lutte contre l’exclusion et la pauvreté, contre les situations de discrimination directe ou indirecte ou encore contre les inégalités de genre. Elle intègre désormais l’agenda européen dont les objectifs de croissance économique se déclinent aussi en termes d’inclusion sociale. Cependant, le périmètre et la signification de cette notion sont rarement définis, à mesure de la variété d’enjeux qu’elle peut recouvrir selon les publics concernés (personnes en situation de handicap, migrants, travailleurs et travailleuses pauvres, femmes dans la précarité, etc.). Par-delà les possibilités concrètes de mise en œuvre, la notion d’inclusion interroge à nouveaux frais les enjeux pointés par une partie de la littérature sur les relations de genre et la discrimination, qui s’intéresse davantage aux situations d’exclusion et aux modalités pour y faire face (politiques positives, droit à la non-discrimination, gender-mainstreaming, etc.).

Nous entendons aborder la question de l’inclusion sous trois angles.

D’abord celui du droit : les débats récents dans les instances internationales et nationales de mise en œuvre de l’égalité et des droits fondamentaux (ONU, Commission européenne, Défenseur des droits, etc.) envisagent l’institution d’un droit à l’inclusion au travail susceptible d’appréhender la question de l’adaptation des cadres institutionnels ou organisationnels aux personnes les plus fragiles face aux risques d’exclusion du marché du travail et/ou de désavantages en termes économiques et professionnels, plutôt que de partir uniquement de l’adaptation de ces personnes vulnérables au marché du travail et à l’emploi. On assiste à l’émergence de mécanismes juridiques, tirés du droit du handicap, qui visent l’élimination des obstacles communs à l’inclusion de différents publics au-delà de l’identification des causes spécifiques d’exclusion de chaque public visé par les politiques.

Ensuite, l’angle des mobilités : l’approche des critical migration studies plaide pour sortir des taxonomies traditionnelles qui définissent le phénomène migratoire (comme les catégories de migrant économique, de travailleur illégal ou bien de citoyenneté) au profit d’une vision qui prenne en compte la multiplication et la fragmentation des statuts et expériences migratoires face à l’accès aux droits sous la formule de l’inclusion différentielle.

Enfin, l’approche de l’écoféminisme : les études sur le rapport entre le genre et la nature promeuvent une forme de réappropriation féministe de l’écologie, en réhabilitant les tâches invisibles de « réparation du monde » vouées traditionnellement aux femmes, et qui s’inscrivent dans une démarche davantage inclusive et égalitaire du point de vue de l’accès et la gestion des ressources naturelles.

Nous souhaitons articuler notre programme de séminaires pour l’année 2023-2024 autour de ces trois pôles thématiques qui déclinent à leur façon la notion d’inclusion, tout en interrogeant les catégorisations (souvent binaires) qui l’accompagnent : intégration, insertion/exclusion, légal/illégal, nature/culture, nature/naturalisation, etc.

Calendrier :

20 octobre 2023

Séance de lectures : « Travail domestique et capitalisme : quoi de neuf ? »

9h30 Salle 30 (-1) 19

1 décembre 2023 Salle 31.2.87

9h30 : présentation par Assala Illaik de son avancement de thèse sur la place des femmes dans la gouvernance des universités libanaises

10h30 : Jean-François Trani (LISE-CNAM), « Inclusion et handicap : observations et perspectives dans plusieurs pays à faible revenu »

Les personnes handicapées sont parmi les groupes sociaux les plus vulnérables. Des études menées dans différents pays montrent l’étendue de la stigmatisation et son impact sur les conditions de vie des personnes handicapées. Lors de cette présentation, je vais tenter de comprendre comment fonctionnent les processus d’exclusion dans différents contextes tout en mesurant l’ampleur des conséquences de ces phénomènes sur les conditions matérielles de vie, sur la santé, sur l’accès aux soins, à l’éducation, et à l’emploi ainsi que sur la participation sociale et politique. Ces résultats montrent l’importance du plaidoyer pour combattre les préjugés et les comportements discriminatoires.

26 janvier 2024

Geneviève Pruvost (CEMS-CNRS), « Féminisme, écologie et subsistance »

9h30 Salle 30 (-1) 16

15 mars 2024

Colleen Sheppard (McGill University) et Marie Mercat-Bruns (LISE-CNAM), « Inclusion sociale et agenda européen : le regard du droit »

9h30 Salle 30 (-1) 16

17 mai 2024 (sous réserve)

Martino Sacchi Landriani (Université de Bologne), « Mobilité, travail, citoyenneté : abolition de l’esclavage et inclusion différentielle en Martinique (1848-1880) »

9h30 Salle 30 (-1) 16

Programme 2022-2023

  • Vendredi 30 septembre

- Alin Ake Kob (Université du Nord, Norvège) "La masculinité au travail dans le domaine du care : la Norvège comme étude de cas"

- Echanges et réflexions collectives.

  • Vendredi 18 novembre, sous forme de table-ronde. 

Séance sur les masculinités au travail saisies au travers de plusieurs terrains d'enquête, en l'occurrence les cuisiniers de la restauration gastronomique (Arthur Hacot, doctorant au LISE), les livreurs de repas travaillant pour les plateformes (Arthur Jan, doctorant au LISE) et les ingénieurs et cadres de grandes entreprises (Maëlle Bigi, Mcf CNAM). Discussion animée par Hélène Bretin (Mcf, Université Sorbonne Paris Nord).

  • Vendredi 13 janvier

Poursuite de la réflexion collective sur les masculinités et la place des hommes dans les relations de genre à partir de la lecture de textes.

Autres dates prévues du séminaire (vendredi à 9h30) : 24 mars ; 02 juin (journée).

 

2017

Programme 2021-2022

La crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19 nous avait incités l’an dernier à proposer un programme ambitieux, à la hauteur des enjeux et des défis qu’il nous semblait intéressant d’analyser en profondeur. Nous avions envisagé de déployer ce programme sur deux ans. C’est donc ce que nous vous proposons cette année : poursuivre la réflexion au sein de l’axe Genre, droit, discriminations, autour de trois interactions complémentaires abordées l’an dernier :

  • Genre et écologie, notamment au travers de l’écoféminisme ;
  • Genre et variété des sources de discrimination : intersectionnalité ;
  • Genre et transition numérique : intelligence artificielle et algorithmes.

Dates du séminaire (vendredi à 9h30) : 22 octobre et 03 décembre 2021 ;  21 janvier ; 11 mars ; 15 avril et 03 juin 2022.

Le séminaire se déroulera en salle 31-2-85 (et en visio simultanément).

  • Vendredi 22 octobre : Florence Rochefort (histoire). Les mobilisations féministes et leurs analyses à travers l’histoire.
     
  • Vendredi 03 décembre : Alizée Delpierre (sociologie). L’avenir de la société dans la domesticité. Créer et réguler des emplois domestiques pour endiguer les inégalités de genre.
     
  • Vendredi 21 janvier : Raphaëlle Xenidis (droit). La discrimination algorithmique en Europe : cadre juridique, risques et opportunités.
     
  • Vendredi 11 mars : Tania Toffanin (Université de Padoue). Le Covid-19 et les travailleuses du secteur des services en Italie. Une recherche sur le cas de la Vénétie et de la Lombardie. Séance commune avec l'axe Travail.
     
  • Vendredi 15 avril : Présentation des doctorant.e.s., par Valerya Viera Giraldo (Lise-CNRS)
  • Vendredi 03 juin : Discussion générale sur les prochaines orientations de l'axe.

Rappel. Programme 2020-2021

La crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19 a provoqué un accroissement des inégalités de genre dans de très nombreux domaines, tant dans le domaine « public » (travail, emploi, conditions de travail) que privé (violences conjugales, augmentation des tâches domestiques et familiales, etc..), remettant d’ailleurs largement en question la séparation habituelle « espace public/espace privé », ou encore dehors/dedans.

De fait, cette crise nous semble devoir renouveler la manière de penser l’égalité entre femmes et hommes. Aujourd’hui, plus que jamais, la grille de lecture du genre devient/devrait devenir première dans la manière d’aborder les grands enjeux et défis qui émergent dans cet « après-crise ». Ainsi l’Union Européenne, qui a toujours constitué un puissant moteur pour le développement de l’égalité entre les sexes, vient d’élaborer sa stratégie en la matière pour la période 2020-2025. Il s’agit à la fois de prendre des mesures ciblées tendant à l’égalité mais surtout de renforcer l’intégration de la dimension hommes-femmes dans toutes les politiques publiques. Une autre manière de parler de gendermainstreaming, inventé il y a plus de 20 ans.

Les enjeux et défis dont il est question sont connus : lutter efficacement et de manière urgente contre le réchauffement climatique (transition verte), développer et maîtriser les technologies numériques et leurs usages (transition numérique), assurer l’inclusion de tou.te.s en luttant contre toutes les formes d’inégalité et de discrimination (perspective intersectionnelle).

Dans ce contexte, le séminaire de l’axe GDD s'est s’emparé de cette invitation à réfléchir, dans une perspective relationnelle consubstantielle au projet de l’axe depuis de nombreuses années, à une thématique « genre et environnement », en interrogeant la manière dont le genre peut constituer la principale clé d’entrée pour penser l’environnement, au sens large. Une telle réflexion s'est déclinée autour de trois interactions complémentaires : Genre et écologie, notamment au travers de l’écoféminisme ; Genre et variété des sources de discrimination : intersectionnalité ; Genre et transition numérique : intelligence artificielle et algorithmes.

Genre et écologie : l’éco féminisme

Réapparue récemment dans le débat scientifique français, la notion d’écoféminisme entend aborder simultanément la domination des femmes et celle des ressources naturelles. Attribué à la militante féministe française Françoise d’Eaubonne en 1974 dans « Le féminisme ou la mort », où il apparaît pour la première fois, le terme d’éco-féminisme est aujourd’hui de plus en plus utilisé pour dénoncer la « matrice idéologique » qui associe domination des hommes sur les femmes et saccage de la nature. L’un des derniers numéros de la revue Travail Genre et sociétés (n° 42/2019) consacre son dossier aux « Pratiques écoféministes : corps, savoirs et mobilisations ». Oubliés en France, les travaux pionniers de F. d’Eaubonne sont en revanche largement connus à l’international où de nombreux recherches étudient la domination croisée des femmes et des ressources naturelles.

Le séminaire pourrait être l’occasion d’interroger les apports de ce courant : en quoi renouvelle-t-il les notions de féminité, de pouvoir, de rapport à la nature, etc…

Genre et variété des sources de discrimination : intersectionnalité

Largement développée à l’international, la notion d’intersectionnalité devient enfin de plus en plus mobilisée dans la recherche française. Quelques travaux (Fassin, etc…) sont devenus des références, mais les recherches empiriques sont encore assez peu développées. Or c’est l’occasion de saisir ce cadre d’analyse interdisciplinaire et la vision européenne des discriminations multiples qui confrontent les causes structurelles des désavantages de certaines personnes à la confluence de plusieurs modes de domination. Elles sont parfois surexposées à la pandémie (dans des métiers essentiels, ménage, aides-soignants…).

Genre et transition numérique : intelligence artificielle et algorithmes

Grande « révélation » s’il en est de la période récente du confinement au travers de l’importance prise par le télétravail, la transition numérique et son cortège d’enjeux et défis s’impose comme définitivement genrée. On a très vite pu constater les inégalités entre femmes et hommes dont est porteur le télétravail, ainsi que son développement à grande échelle depuis la sortie du confinement.

Là encore, le genre s’impose comme une grille d’analyse essentielle, voire première, pour rendre compte de la manière dont la « société du numérique » que beaucoup appellent de leurs voeux se développe. Qu’il s’agisse de l’accès des femmes aux formations ou aux emplois du numérique, de la conception des algorithmes de plus en plus nombreux qui équipent les outils d’intelligence artificielle, ou des usages professionnels et privés des outils numériques, le genre apparaît comme la variable centrale pour comprendre les enjeux croissants de mise à l’écart des femmes : algorithmes discriminants, voire dangereux (ex des hélicoptères qui ne reconnaissent pas la voix des femmes pilotes…), renforcement de la domination masculine par l’insuffisante formation des femmes, tant en hard- qu’en software, division du travail de plus en plus genrée (cas des blogeuses/influenceuses des marques de vêtements ou de maquillage qui travaillent à la maison), renforcement des stéréotypes, etc…. autant de questions largement documentées qui méritent d’être aujourd’hui revisitées au prisme du numérique.

  • Vendredi 9 octobre 2020

- Intervention de Catherine Larrère, Professeure émérite de philosophie à Paris 1, sur ses travaux sur l’écoféminisme. Article de C. Larrère.

  • Le 4 décembre 2020

- Aurore Koechlin : "Les pratiques contemporaines de l’auto-gynécologie, entre intersectionnalité et écoféminisme. Quelle remise en cause du modèle gynécologique français ?"

  • Le 29 janvier 2021 - Séance doctorant.e.s

- Sebastián Pizarro : "Se mobiliser, se résigner... s'accommoder ? Positionnements face aux dispositifs de prise en charge de la reproduction"

- Valerya Viera Giraldo : "L'espace genré des temporalités de travail. Apports de l'Analyse de correspondances multiples aux études de genre"

  • Le 12 mars 2021

- Amélie Le Renard et Abir Kréfa, à propos de leur ouvrage "Genre et féminismes au Moyen -Orient et au Maghreb"

  • Le 16 avril 2021

- Fanny Gallot (avec, sous réserve, Michelle Zancarini-Fournel) : "L’intersectionnalité : un défi pour les historien.nes"

  • Le 21 mai 2021

- Réflexion collective sur les inégalités de genre liées aux effets de la crise sanitaire.
- Echanges à partir de l’ouvrage coordonné à Science Po : « Les sciences sociales au temps de la Covid »

Rappel. Séminaire 2019-2020

Après avoir exploré les multiples processus de « fabrication » des catégories (outils de pensée et/ou outils d’action) dans les rapports de genre, le séminaire de l’axe G2D souhaite approfondir la réflexion déjà initiée aussi à l’échelle du laboratoire sur les logiques d’institutionnalisation du genre. L’objectif est de mieux comprendre en quoi le genre et de quelle manière le genre se trouve de plus en plus souvent mobilisé pour répondre à des questions relevant d’une multitude de sujets porteurs d’enjeux majeurs, qu’il s’agisse de régulation politique, de normes professionnelles, du droit de la famille et de son évolution, etc.

Le séminaire  2019-2020 a porté sur les Formes et espaces de l’institutionnalisation du genre et s'est organisé autour de deux types d’intervention :

- d’une part, des échanges entre les membres de l’axe à partir de textes significatifs des questions que pose cette institutionnalisation du genre dans différents espaces ou au travers de différentes thématiques

- d’autre part, des contributions demandées à des collègues extérieur.e.s sollicité.e.s pour venir présenter leurs travaux de recherche en lien avec la problématique de l’institutionnalisation du genre.

  • 04/10/2019 : Gwenaëlle Perrier  - Introduction du séminaire : séance de lecture
  • 23/01/20. Intervention de Sara Garbagnoli (Université Sorbonne Nouvelle) et de Massimo Prearo (Université de Verone) autour de leurs recherches sur les mouvements et contestations "anti-genre" (ouvrage paru en 2017 aux Éditions Textuel: La croisade anti-genre. Du Vatican aux manifs pour tous). Intervention d'Abir Moukaddem (doctorante au Lise présentera les premiers éléments de sa thèse qui porte sur sur les carrières des femmes universitaires au Liban.
  • 07/02/2020 : Sophie Pochic - L'égalité professionnelle élitiste
  • 06/03/2020: Marie Mercat-Bruns - La discrimination systémique
  • 03/04/2020 : Philippe Reigné - Les droits des personnes transgenres
  • 15/05/2020: Séance de lecture

Rappel. Séminaire 2018-2019

  • 9 novembre - Réjane Sénac (CNRS, CEVIPOF-SciencesPo). "A quelles conditions enlever la mention du sexe de l’état civil participera-t-il du dépassement d’identification, source de discrimination ?"
  • 10 décembre (journée d'études) "Actualités sur la non-discrimination. Nouveaux modes de détection et de prévention de la discrimination et accès au droit" - PROGRAMME  Par l'Equipe Droit et Immobilier (EPN 14) ; Lise-Cnam-CNRS, axe « Genre, droit et discriminations » ; Trans Europe Experts
  • 14 décembre - Frédérique Pigeyre (Lise-Cnam). "La mise en œuvre de l’égalité professionnelle en entreprise : accord collectif ou politique managériale ?"
  • 22 mars - Anne Eydoux (Lise-Cnam). "La catégorie des « parents isolés », cible mouvante des politiques sociales"
  • 10 mai - Liora Israël (EHESS), A l'école du droit : genre et formation juridique
  • 11 juin -  Daniel Borrillo (Université Paris 1), Les nouvelles formes de parentalité, discutant Philippe Reigné (Lise-Cnam)
  • 14 juin - Véronique Bayer (EHESS), Le travail social au prisme du genre, discutante Cathy Bousquet (Lise-Cnam)

Retour sur le séminaire de rentrée du 28 septembre 2018

Conférence de Geneviève Fraisse, Philosophe et historienne de la pensée féministe, Directrice de recherche émérite au CNRS (section 35 - philosophie) : "Colporteuse, ou l'épreuve de l'histoire ; une épistémologie féministe"

Discutantes : Marie-Mercat Brun (Cnam, Lise-CNRS), Frédérique Pigeyre (Cnam, Lise-CNRS).

Les thèmes de recherche de Geneviève Fraisse portent sur la controverse des sexes, d’un point de vue épistémologique et politique - suivant trois axes : la généalogie de la démocratie, les concepts de l’émancipation citoyenne et artistique et la problématisation philosophique de l’objet « sexe/genre ».

1) Construction d’une « généalogie démocratique », à partir de la Révolution française, pour mettre en lumière la « démocratie exclusive », le débat sur la raison des femmes et le paradoxe entre représentation politique et gouvernement. La perspective des arts montre le "dérèglement" des
représentations à l’intérieur même de la tradition.
2) Réflexion sur des notions conceptuelles telles que le service, le consentement, la mixité, le privilège, en relation avec les concepts d’égalité
et de liberté.
3) Lectures du débat conceptuel « sexe/genre » dans la tradition philosophique et historique.

Choix est donc fait d'insister sur la réflexion épistémologique plutôt que sur une proposition théorique, sur le « comment penser » la question des sexes. Il ne s’agit pas d’énoncer ce qu’il en est du sexe et du genre ; il faut s’entretenir à l’idée d’une "catégorie vide", et privilégier la recherche des effets produits par la sexuation du monde dans les champs de la vie humaine.

Biographie de Geneviève Fraisse

Rappel. Séances du séminaire 2017-2018

  • 13 avril 2018. Esmeray Yogun (Lise-Cnam) : « Les stratégies d’insertion professionnelle des femmes migrantes hautement qualifiées en France »
  • 31 mai 2018. Helene Périvier (SciencesPo Paris) : « Le défi de la mesure des discriminations : le recrutement des musicien-ne-s dans les orchestres »
     
  • 26 juin 2018. Arnaud Lechevalier (Université Paris Sorbonne et Lise) : « Comment le genre travaille les disciplines en sciences sociales »

Journée d'études

  • 20 octobre 2017 : Journée d’études « Jeux de frontières : catégories et genre au croisement des disciplines » Programme de la journée

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Rappel. Calendrier 2016-2017

14 octobre 2016 : intervention de Philippe Reigné (LISE-CNAM) sur « Les conditions de changement de l’état civil »

16 mars 2017 : réunion extraordinaire pour réfléchir aux orientations futures de l’axe dans le cadre de l’élaboration du nouveau projet scientifique du laboratoire

21 avril 2017 : intervention de Claire Grino (Université Paris Sorbonne) sur « Philosophie et genre : corps, genre et nouvelles technologies biomédicales »

26 juin 2017 : préparation de la journée d’étude prévue en octobre